La pièce d'orgue langues de feu (Feuerzungen) a été écrite en juin 1998. Il a été commandé par un choeur d'église comme cadeau d'adieu à leur chef d'orchestre.
L'oeuvre est basée sur le plain-chant Veni Sancte Spiritus, un plain-chant du soleil de Pentecôte.
Les premiers versets surgissent sauvages et soufflent comme la tempête et le feu. De beaux morceaux du chant tournent autour. Mais tout à coup, la tempête s'arrête et dans ce silence retentit l'appel d'une colombe sauvage (la colombe comme symbole commun de l'Esprit Saint). En arrière-plan, le plain-chant continue très doucement avec le verset O lux beatissima (O lumière la plus heureuse). Ce moment mystérieux et atmosphérique est soudain interrompu par la voix joyeuse d'un merle à bout portant (le chant du merle est mon symbole personnel pour l'Esprit Saint). Ce chant de merle devient de plus en plus un thème complet dans lequel se tisse le premier thème du plain-chant.
Carl Rütti (2019)